La terra trema, 1947-1948
(La terre tremble)

par Freddy Buache


Ntoni Vallastro (à gauche) (Antonio Arcidiacono), avec sa mère (Maria Micale) et un des ses frères.

Ce texte est extrait de l'ouvrage "Le cinéma italien (1945-1979)" par Freddy Buache, disponible dans son édition la plus récente aux éditions de L'âge d'homme.

" Cette histoire d'une famille de pêcheurs exploitée par les manufactures de poissonnerie se développe à la façon d'un opéra du travail et de la nature. L'anecdote y est réduite à de brefs éléments où s'amarre la peinture vériste de la réalité quotidienne et sociale. Ntoni, révolté par la situation, hypothèque ses biens, achète un bateau, des filets, tente de s'établir à son propre compte. En vain! La tempête et la solitude le briseront. A la fin, terrassé par la misère, il doit accepter la loi du système. Ce pessimisme, pourtant, n'est que la contrepartie d'un lyrisme du regard de l'auteur qui laisse entrevoir que cette malédiction (d'ordre économique et historique), un jour, prendra fin. Grand chef-d'oeuvre, manifeste en forme de poème, La Terra trema demeure la base et le sommet du néo-réalisme."

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