Mort à Venise
RÉSUMÉ :
Un matin d'août 1911, Gustav Von Aschenbach arrive seul à Venise pour y prendre du repos après un ennui de santé. Il s'installe au Grand Hôtel des bains, sur le Lido. Le soir de son arrivée, avant le dîner, il a le loisir d'observer toute la riche bourgeoisie européenne qui vient passer ses vacances dans ce palace. Il remarque une famille polonaise composée de trois petites filles au visage un peu ingrat, de la bonne française et d'un bel adolescent blond. Ils sont rejoints par leur mère, une superbe femme élégante. Mais il n'y a pas de père. Les jours suivants, à la plage, Aschenbach observe les jeux des enfants, et est particulièrement fasciné par ce jeune Polonais qu'on appelle Tadzio. Sa beauté lui rappelle des conversations qu'il a tenu avec son ami Alfred à propos de l'art, de son rôle moral, et de l'ambiguïté de la musique. Le spectacle idyllique de ces familles sur la plage lui rappelle aussi les moments de bonheur qu'il a vécu avec sa femme et sa petite fille.
Le compositeur Gustav Von Aschenbach sur la plage du Lido (Dirk Bogarde)
Sa fascination pour Tadzio ne fait que grandir. Il se rend compte que le jeune garçon paraît sensible à ses regards insistants. Dégoûté, Aschenbach fuit le Lido. Il se rend à la gare de Venise pour rentrer chez lui. Mais sa malle est perdue. Il y voit un signe et décide finalement de retourner à l'hôtel, d'accepter son amour pour le garçon. Mais il remarque qu'à la gare un homme s'effondre malade.
Une fois revenu à l'hôtel, Aschenbach n'adresse toujours pas la parole à Tadzio, mais ils continuent à se croiser, et à communiquer intensément par leurs regards. Aschenbach se remet à composer. Un jour, dans le salon désert de l'hôtel, Tadzio pianote la "Lettre à Élise". Elle rappelle à Aschenbach une soirée où il a été tenté de coucher avec Esmeralda, une jeune et belle prostituée, dont le visage ressemblait à celui de Tadzio. Il suit la famille polonaise dans Venise. Il entend des rumeurs sur une épidémie dans la ville, mais tous les Vénitiens qu'il interroge lui affirme que ce sont des mensonges. Pourtant, à un bureau de change de la place Saint Marc, un employé lui assure qu'une épidémie de choléra s'est abattue sur la ville. Plutôt que de s'inquiéter pour sa santé, Aschenbach voit là une parfaite occasion d'adresser la parole à la famille polonaise. Il veut les prévenir. Mais conscient du ridicule de sa situation, écrasé de timidité, il renonce. Il se rappelle la mort de sa petite fille.
Tadzio et Gustav se croisent devant l'hôtel (Björn Andresen et Dirk Bogarde)
Il continue à épier les Polonais, à les suivre lors de leurs visites à Venise. Un jour, le coiffeur de l'hôtel lui reproche de ne pas assez prendre soin de son apparence. Il le maquille et lui teint les cheveux. Ascenbach suit les enfants polonais et leur gouvernante dans les rues de Venise. Au tournant d'une rue, Tadzio attend le vieil homme et semble l'inviter à le rejoindre. Mais la bonne rappelle le garçon à l'ordre. Aschenbach commence à être affecté par le choléra. Il s'effondre dans une rue et fond en larmes, tout en riant de sa situation pathétique. Le soir même il se souvient de l'échec de son dernier concert et des huées du public. Au matin, il apprend que la famille polonaise va quitter le Lido le jour même. Il se rend sur la plage désertée par les touristes qui ont fui Venise contaminée. Affaibli par la maladie, il s'assoit dans un transat. Une vieille dame russe chante une berceuse de Prokofiev. Tadzio se dispute avec un camarade et part seul vers la mer. Il avance dans l'eau, se retourne vers le compositeur malade, lève le bras, et désigne l'horizon. Aschenbach meurt et son corps est emporté par des garçons de plage.
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