Jours de gloire
Pietro Caruso et un autre fasciste à leur procès. Le juge annonce la condamnation à
mort de ce chef de la police fasciste.
Film de montage coordonné par Mario Serandrei et Giuseppe
De Santis
Réalisation de Marcello Pagliero (les fosses Ardéatines) et Luchino
Visconti (le procès Caruso)
Commentaire d'Umberto Barboro et d'Umberto Calosso, dit par Umberto
Calosso
Musique de Constantaino Ferri
Prises de vue de Della Valle, De West, Di Venanzo, Jannarelli,
Lastricati, Novano, Pucci, Reed, Terzano, Ventimiglia,
Werdin, Vittoriano, Manlio, Caloz, et des techniciens du CLL
de Milan
Montage: Mario Serandrei et Carlo Alberto Chiesa
Produit par Fulvio Ricci pour la Titanus
Distribué par la Titanus
Film italien du Ministère de l'Italie occupée, avec la collaboration de la PWB
Film Division, de la CINEAC de Lausanne et du commandement des Divisions
Garibaldiennes de la zone Valsesia, sous les ordres du maquisard Manlio
Première: octobre 1945
Durée: 70 minutes
Noir et blanc
Il s'agit d'un film de propagande réalisé à la fin de la seconde guerre mondiale. Il
relate les événements qui ont accompagné la libération de l'Italie, en les illustrant
d'images documentaires. Luchino Visconti a filmé les scènes en rapport avec le procès
du chef de la police de Rome, Pietro Caruso : c'est à dire le lynchage de Caretta,
directeur fasciste de la prison Regina Coeli ; le procès Caruso lui-même ; l'exécution
de trois fascistes, dont Pietro Caruso et Pietro Koch.
Voici le plan d'ensemble de Jours de gloire :
Au début du film, on décrit des exactions des forces fascistes, notamment des rafles de
résistants. Puis on présente les activités des partisans dans les campagnes, leur
entraînement et leurs combats. On voit la Résistance s'organiser dans les villes du sud,
avec la publication de journaux clandestins et les attentats.
Le reportage parle ensuite longuement du massacre des fosses Ardéatines. Après un
attentat de la Résistance qui entraîna la mort d'une trentaine de S.S., trois cents
vingt (332 en réalité) prisonniers italiens, essentiellement des partisans, furent
exécutés en représailles dans les carrières de ce site. On assiste à la recherche des
corps, à leur extraction et aux tentatives d'identification des morts. Puis, on passe au
procès de cet événement. Alors qu'il est amené au Palais de Justice, Caretta, le
directeur de la prison Regina Coeli, est pris à parti par la foule, qui finira par le
lyncher et le noyer dans le Tibre. C'est ensuite le procès de Pietro Caruso et d'un autre
dignitaire fasciste (mais il ne s'agit pas de Pietro Koch). On assiste aux plaidoiries des
avocats. Enfin, le juge annonce que Pietro Caruso est condamné à mort. L'autre fasciste
est condamné à trente ans de prison. Puis on exécute, en les fusillant de dos, trois
hauts responsables fasciste : Pietro Koch (chef de la sinistre pension Jaccarino), Pietro
Caruso et un troisième fasciste. Des femmes qui ont perdu leurs maris et leurs fils à
cause de la police témoignent.
L'éxécution Pietro Caruso
La guerre continue. Les troupes de partisans remontent vers le nord, se battent aux
côtés des américains contre les troupes nazies, dans les champs et les campagnes. Des
villes sont libérées. Enfin, on arrive à Milan. Des collaborateurs et des soldats
allemands se rendent. Des femmes accusées d'avoir couché avec les fascistes et les nazis
sont tondues. Sur la place du Duomo, une grande liesse populaire accueille les partisans
italiens et les G.I.'s. Enfin, Mussolini est arrêté et exécuté. Le peuple italien se
presse pour molester les cadavres du dictateur et de ses proches.
Les patriotes morts sont enterrés. Il faut maintenant reconstruire le pays. Le peuple se
met au travail de bon cur pour bâtir des maisons, et pour relancer l'agriculture et
l'industrie de l'Italie libérée.
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