Les images du temps

dans Vaghe stelle dell'Orsa de Luchino Visconti

par Suzanne Liandrat-Guigues

Illustration de la couverture : Sandra (Claudia Cardinale) et Gianni (Jean Sorel) 

1995
280 pages, et 9 pages d'illustrations noir et blanc
Actuellement disponible aux éditions Presses de la Sorbonne Nouvelle, collection L'oeil vivant.

Présentation de l'ouvrage, quatrième de couverture :

"    Vaghe Stelle dell'Orsa (Sandra) appartient, dans l'oeuvre de Visconti, à une série de films en noir et blanc échelonnés entre 1953 et 1967, moins connues que les oeuvres considérées comme néo-réalistes, ou que les fresques historiques. L'étude de ces films amène à reconsidérer les points de vue traditionnels sur le cinéaste.

    Dans Vaghe stelle dell'Orsa (1965), la représentation du temps est essentielle. Il arrive que l'image devienne une image du temps proprement dite par sa capacité à échapper au niveau strictement narratif. Qu'elles s'organisent à partir de l'espace et du temps de l'histoire racontée, ou dans les relations virtuelles que le film entretient avec divers domaines artistiques (musique, sculpture, cinéma...) ces images du temps produisent un effet de scintillement qui est une qualité propre à ce film

    Maître de conférences, Suzanne Liandrat Guigues enseigne l'esthétique du cinéma. Spécialiste de Luchino Visconti, elle est aussi l'auteur de livres sur le western et sur Jean-Luc Godard."

Andrew (Michael Craig) et son épouse Sandra (Claudia Cardinale) dans la demeure familiale

    Cet ouvrage est une étude très poussée consacrée au seul film Sandra. Si il contient de nombreuses informations factuelles intéressantes et inédites en France (plan du palais, utilisation de la musique, remarquable bibliographie...), il s'agit avant tout d'un essai esthétique, partant de l'idée d'image-temps de Gilles Deleuze. Il implique donc une bonne connaissance de l'oeuvre de Visconti et de ses déclarations afin de bien pouvoir se faire une idée, par soi-même, de ce qui paraît vraisemblable et de ce qui relève d'interprétations. Le style n'est pas toujours fluide, les transitions sont parfois abruptes, des passages peuvent paraître surabondants et répétitifs, et certaines formules peuvent laisser dubitatifs. Il s'agit d'un ouvrage ardu.
    Il est donc déconseillé à une personne connaissant mal le film Sandra ou l'oeuvre cinématographique de Luchino Visconti. Néanmoins, il est la seule étude sérieuse et complète à ce film, et il est donc incontournable pour toute personne s'y intéressant.

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